22 mai 2007
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Si une baraque de planches faisait office d'ossuaire provisoire dès 1919, ce n'est que le 7 août 1932 que fût inauguré le monument définitif dont le cloître, longue voûte de 138 m, recouvre les restes de plus de 130 000 soldats non identifiés (Google Maps).
C'est aux architectes Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy que nous devons cette oeuvre qui sera financée par des souscriptions et des fonds privés. Le bâtiment de l'ossuaire de Douaumont, dont la construction débutera en 1920, représente une épée enfoncée en terre jusqu'à la garde, qui seule émerge avec la poignée servant de lanterne. Au centre, la Tour des Morts, dispose en effet d'un phare de 4 feux rayonnant sur le champ de bataille et d'une cloche, "le bourdon de la victoire", qui résonne aux cérémonies importantes.
Cette tour en forme d'obus, de 46 m et 204 marches, aux 4 faces portant 4 croix symbolisant les points cardinaux, offre une vue panoramique sur le champ de bataille avec une table d'orientation. De là on aperçoit en contrebas, le "Cimetière National", qui contient 16 142 tombes sur 144 380 m², les tombes musulmanes étant orientées vers la Mecque.
Notons qu'à l'époque il s'agit avant tout d'un lieu de recueillement et de prière (le Président du Comité de l'Ossuaire était Mgr Ginisty, Evêque de Verdun). On ne parle pas encore de "devoir de mémoire" ou de "réconciliation" et on ne peut s'affranchir d'un ressentiment qui se manifestera alors dans la distinction entre les tombes blanches des vainqueurs et celles, noires, des vaincus. Ce n'est que le 22 septembre 1984, avec la rencontre symbolique entre François Mitterand et le chancelier allemand Helmut Kohl, que sera définitivement scellée la volonté commune de rapprochement entre les deux peuples qui s'étaient déchirés sur les champs de batailles de Verdun 68 ans auparavant.
Le bâtiment abrite également une chapelle ainsi qu'un musée où reposent des reliques des villages détruits, des vues stéréoscopiques en relief du champ de bataille, ainsi... que de nombreuses armes.
Articles connexes :
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Cette tour en forme d'obus, de 46 m et 204 marches, aux 4 faces portant 4 croix symbolisant les points cardinaux, offre une vue panoramique sur le champ de bataille avec une table d'orientation. De là on aperçoit en contrebas, le "Cimetière National", qui contient 16 142 tombes sur 144 380 m², les tombes musulmanes étant orientées vers la Mecque.
Notons qu'à l'époque il s'agit avant tout d'un lieu de recueillement et de prière (le Président du Comité de l'Ossuaire était Mgr Ginisty, Evêque de Verdun). On ne parle pas encore de "devoir de mémoire" ou de "réconciliation" et on ne peut s'affranchir d'un ressentiment qui se manifestera alors dans la distinction entre les tombes blanches des vainqueurs et celles, noires, des vaincus. Ce n'est que le 22 septembre 1984, avec la rencontre symbolique entre François Mitterand et le chancelier allemand Helmut Kohl, que sera définitivement scellée la volonté commune de rapprochement entre les deux peuples qui s'étaient déchirés sur les champs de batailles de Verdun 68 ans auparavant.
Le bâtiment abrite également une chapelle ainsi qu'un musée où reposent des reliques des villages détruits, des vues stéréoscopiques en relief du champ de bataille, ainsi... que de nombreuses armes.
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