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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 19:51
Saint AiryFils d'humbles paysans des environs de Verdun, Airy naquit un beau jour du mois d'août. Prénommé Agericus (c'est à dire "champêtre", qui devint Airy en français) il eut pour parrain Thierry 1er, roi d'Austrasie, de passage dans le Verdunois (la chance !). Ordonné prêtre en 554, il devint rapidement évêque de la cité et ses qualités firent de lui un personnage respecté des nobles et aimé du peuple. Souvent divisés, les monarques en appelaient volontiers à son arbitrage.

Suivant la légende, il était fort avancé en âge lorsque le roi d'Austrasie Childebert II s'en vint lui rendre visite accompagné de sa cour et de ses soldats. L'évêque les reçut magnifiquement et fit servir à ses hôtes un festin. Mais les guerriers francs avaient le coude léger et ils levèrent leurs verres tant et si bien qu'à la fin le vin vint à manquer. Un serviteur s'étant discrétement approché d'Airy pour l'informer de ce fâcheux contre-temps, l'évêque donna l'ordre d'apporter le dernier baril. Se recueillant, il le bénit et dit : "Servez mes convives". Ainsi fut fait à maintes reprises sans que le contenu s'épuisât. Le roi et sa cour admirèrent ce prodige. Pour remercier le saint homme, le monarque - que l'euphorie de la bonne chaire rendait bienveillant - fit don à l'évéché des terres de Sampigny, Cummières, Charny et Harville.

Et depuis lors, Saint Airy fut représenté avec son baril miraculeux. C'est d'ailleurs le cas sur cette mozaïque située au bas de la rue Ste Catherine à Verdun.

Parmis les autres miracles qui firent éclater sa sainteté, il ne faut pas oublier celui qu'il opéra à Laon sur un condamné à mort, qu'il délivra miraculeusement de ses liens et dont il obtint la grâce. Il releva de ses ruines une chapelle de Saint-Jain-Baptiste, située hors des murs de la ville, et la dédia à saint Médard, évêque de Noyon. Peu de temps après, une révélation divine lui apprit que les corps de saint Maur, de saint Salvia et saint Arateur reposaient ensevelis dans ce même lieu.

Il mourut le 1er décembre 591 et fut enterré dans la chapelle de Saint-Martin, qu'il avait fait bâtir, et qui, par la suite porta son nom. Son corps est maintenant religieusement conservé dans la cathédrale où l'on conservait encore au siècle dernier les reliques de Saint Airy : une cuillère de table (en bois avec un manche assez long, orné de quelques petits clous d'ivoire) et deux couteaux avec des manches d'ivoire gravés.

(La jolie mozaïque se trouve ici)

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commentaires

D
Bonjour,<br /> <br /> Qui est l'auteur de cette magnifique mosaïque ? J'en ai repéré deux autres près du lycée Vauban, très réussies aussi !
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Philippe Burlet

Un artiste verdunois qui roule des mécaniques

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