5 mars 2007
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Petite balade dominicale. En sortant de Verdun par la rue de Metz vous avez la possibilité d'emprunter la petite route qui mène à la déchetterie et de continuer à monter, monter... jusqu'à arriver en surplomb des anciens fours à chaux d'Haudainville. De là vous aurez une vue imprenable de Verdun et de ses environs. Vous pourrez même apercevoir les fours à chaux toujours actifs de Dugny sur Meuse (si si, regardez bien la photo !).
Fondés en 1926 par Léon Lhoist, les Fours à Chaux de Dugny ont connu de nombreuses transformations et adaptations aux conséquences sociales importantes. La centaine d'employés présents aujourd'hui sur le site peuvent produire jusque 45.000 tonnes de chaux par mois ce qui fait de Dugny l'un des principaux fournisseurs de la métallurgie Lorraine. Le déclin de la métallurgie a toutefois causé la fermeture de nombreux site (Haudainville, Bellevile, Billemont, etc.) et ce n'est que grâce à une diversification des débouchés (Chimie, traitement des eaux, des gaz, et des déchets, travaux publics, agriculture et sylviculture, verrerie et fabrication du papier) que Lhoist reste le 1er producteur mondial de chaux, et que la Meuse s'impose comme le 1er département français producteur de chaux grasse.
La Carrière d'Haudainville, quant à elle, est une ancienne carrière de four à chaux. Celle-ci devenue friche industrielle suite au déclin de la sidérurgie, trouve une seconde vie avec la diffusion de spectacles son et lumière comme
"Des flammes à la lumière" qui relate l’histoire de la première Guerre Mondiale. Juste retour des choses, cette carrière avait été utilisée durant la Grande Guerre comme dépôt de munitions.
Pour en savoir plus sur Dugny et ses fours à chaux il faut visiter le
site de Dugny sur Meuse.
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28 février 2007
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Inauguré le 14 mai 1967 sur le plateau de Moulin-Brûlé (
Google Maps), le Mémorial de la Voie Sacrée est la propriété de la Fédération Nationale du Train, association verdunoise d'anciens de l'Arme du Train. Et c'est justement l'emblème de l'Arme du Train (la roue ailée) que l'architecte SCHMITT et le sculpteur BARROIS ont mis en valeur au sommet du Mémorial. La base du monument, elle, est composée d'une frise rendant hommage à l'ensemble des soldats ayant participé à la légende de la Voie Sacrée.
Désignée simplement comme la route (si tant est qu'on l'appelât de quelque nom que ce soit), la départementale reliant Bar-le-Duc à Verdun était l'artère logistique vitale de la place de Verdun. Ce n'est qu'après la guerre qu'elle fut baptisée la «Voie sacrée» par l'écrivain Maurice Barrès, en référence à l'antique Via Sacra romaine menant au triomphe.

Cette voie était entretenue en permanence, car les camions de transport de matériel et de troupes y défilaient sans arrêt, jour et nuit, au rythme d'
un véhicule toutes les treize secondes en moyenne. Durant l'été 1916, 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions, de ravitaillement et de matériel l'empruntaient chaque semaine pour alimenter la fournaise de Verdun. Si un véhicule tombait en panne, il était immédiatement poussé dans le fossé pour ne pas gêner la circulation. Des carrières étaient creusées tout le long de la route et des soldats jetaient en permanence des cailloux sous les roues des camions pour boucher les ornières, tandis que plusieurs escadrilles de chasseurs, parmi les meilleures que comptait l'aviation française, étaient chargées de sa protection contre les attaques aériennes ennemies.
De nos jours, elle est matérialisée par des bornes casquées portant l'inscription N VS (Nationale Voie sacrée). Ces bornes ne sont malheureusement plus authentiques car elles ont été saccagées par des collectionneurs pour récupérer les casques en bronze qui les surmontaient. Les bornes spécifiques tous les kilomètres environ avec palme de laurier latérale, coiffée d’un casque de poilu en bronze avaient déjà été démontées en 1940 par les Allemands. Elles ont toutes été remises en état ou remplacées en 1998, pour les 80 ans de l’armistice. Les bornes actuelles sont identiques en formes et couleurs mais sont surmontées de casques non reproduits à l’identique et en résine.
Sur les cartes IGN, la Voie Sacrée apparaît encore sous la dénomination N35. Mais plus pour très longtemps. Le gouvernement a en effet de retiré à la Voie Sacrée sont statut de Route National acquis en 1923 en récompense du rôle éminent qu’elle avait joué durant la Bataille de Verdun, et l'a "départementaliser". La Municipalité de Verdun avait tiré la sonnette d'alarme
ici, mais cela n'aura pas suffit.
"La dénomination de la route départementale assurant la liaison entre Bar le Duc et Verdun, communément désignée sous le nom de Voie Sacrée est désormais Voie Sacrée Nationale" (article 1 de l’arrêté interministériel du 15 février 2007) Article connexe :
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28 février 2007
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08:52

A Verdun coule la Meuse. Canalisée, divisée en bras (canal du Puty, Saint Airy, St Vannes, etc.), créant des promenades à parcourir, des ilôts à découvrir. Mais cette tranquilité apparente cache une autre réalité : les crues récurentes.
Un historien verdunois raconte que "l'hiver de 1245 à 1246 fut si pluvieux, que les eaux de la Meuse inondèrent toute la ville basse ; on allait en bateau dans la Grand'rue". Idem en 1302 ; et en 1697 l'abbé Arnauld constate, dans ses mémoires, qu'en moins de six heures, une effroyable inondation de la Meuse, à Verdun, emporta presque tous les ponts et une grande partie des maisons d'une rue proche de la rivière. Ces inondations se répétèrent régulièrement à travers les siècles jusqu'au 27 février 1844, où le niveau s'éleva à 3.20 m au pont Chaussée. Il résulte des observations faites par le service des ponts et chaussées que c'est la plus haute crue qui se soit produite, de nos jours, sur ce point.
Depuis cette époque, des débordements partiels de la Meuse se firent sentir en France, mais ils ne présentèrent pour notre territoire qu'une importance insignifiante, bien que quelques-uns aient été pour la Belgique et la Hollande de véritables catastrophes.
Cette semaine le niveau avoisine les 2 m et la Meuse innonde les prairies autour de Verdun. Rien de grave même si les photos restent impressionnantes.
Pour plus d'infos vous pouvez consulter le site
vigicrue (données heure par heure) ou celui de l'
EPAMA.
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27 février 2007
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En arrivant à Verdun en provenance d'Haudainville, on peut remarquer sur la droite un mystérieux monument (
Google Maps). Quatre silhouettes métalliques rappelant les Nazguls du Seigneur des Anneaux se tiennent dos à dos telles des sentinelles de fonte.
Il s'agit en fait de la reproduction d'un monument, "les Gardiens de l'Espace", érigé à Sarajevo, dans les jardins de l'ambassade de France, à la mémoire des "soldats de la Paix" (sic!) tombés dans les Balkans de 1992 à 1996.
Ce monument devait, à l'origine, être érigé au Centre Mondial de la Paix mais la majorité du conseil municipal de la ville de VERDUN en a décidé autrement, arguant que «Le monument aux morts de VERDUN, de par son caractère sacré, a vocation universelle, dans l’espace et dans le temps, à commémorer toutes les victimes de tous les conflits dans lesquels la Nation a été, est, ou sera engagée et pour lesquels il n’existe pas de monument spécifique ; aucun monument commémoratif ne pourra être érigé sur le territoire communal».
Bref, nos Nazguls font le pieds de grue aux portes de la ville et surveillent les crues de la Meuse.
Pour mieux comprendre l'oeuvre :
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28 janvier 2007
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18:41

Pour récupérer l'autoroute A4 en partant de Verdun on emprunte la "Voie Sacrée" (axe stratégique de la 1
ère guerre mondiale qui permettait d'approvisionner le front de Verdun en hommes et en matériel depuis Bar-le-Duc). Et à chaque fois que je fais ce trajet je me dis : "mais qu'est-ce que c'est que cette grosse usine plutôt moche le jour, qui se métamorphose en ville de lumière à la nuit tombée ?"
Voici donc la réponse : il s'agit d'une usine implantée depuis 40 ans et répondant au doux nom de Lacto Serum France. Cette Société collecte chaque jour plus de trois millions de litres de petit lait et produit, adapte et commercialise dans une trentaine de pays une gamme de produits dont le champ d'application s'élargit sans cesse : nutrition animale, industrie agro-alimentaire, diététique infantile, cosmétique...
Si on en croit le site de l'INSEE, Lacto Serum France était la 4
ème entreprise exportatrice meusienne en 2005 (1002
ème entreprise exportatrice française), ce qui fait d'elle une petite lueur d'espoir pour les 16,6% de chômeurs de la ville de Verdun.
(
Google Maps)
Edit : Après vérification, il y a en fait deux usines sur la photo. Celle de gauche est bien Lacto Serum. Celle de droite est une usine classée
SEVESO et répondant au doux nom de Inéos Chlor France.
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14 janvier 2007
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17:02

Pas très loin de Verdun se trouve le site du village détruit de Fleury-devant-Douaumont (
Google Maps). Ce village du département de la Meuse abritait 422 habitants avant la première Guerre Mondiale. Il fut pris et repris 16 fois en 2 mois par Français et Allemands. C'est l'un des
neuf villages détruits lors de la
Bataille de Verdun en 1916.
Aujourd'hui lieu de souvenir, Fleury est un espace boisé où les stigmates des furieux combats qui s'y déroulèrent sont encore visibles bien qu'atténués par le temps. Un parcours fléché permet de découvrir l'emplacement des maisons qui se dressaient dans les différentes rues du village avant la destruction de celui-ci.
Ces neuf villages fantômes, considérés "morts pour la France" et cités à l'ordre de la nation, ont conservé une existence strictement administrative, dédiée au souvenir. Chaque commune a son propre maire, doté de pouvoirs comparables à ceux des communes habitées, mais désigné par le préfet. Ces neuf communes se concentrent dans un secteur appelé "Zone rouge", ainsi baptisé à cause des hachures rouges tracées par l'état-major après la guerre.
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