
Contrairement à ce que son armature métallique actuelle pourrait laisser penser, le pont Legay est le plus ancien pont de Verdun. Construit au moyen-âge, puis détruit et reconstruit à maintes reprises, il donnait autrefois sur une porte côté rue Mazel.
A l'origine, ce pont s'appelait pont Sainte-Croix car une croix surmontait au moyen-âge l'arche centrale. Une nouvelle croix fut installée au 18e siècle. Un temps disparue, on sait aujourd'hui qu'elle orne une tombe du cimetière du Faubourg pavé (voir photo).

Une légende veut que, vers l'an 540, Deutérie, la femme du roi d'Ostrasie Théodebert, jalouse d'une fille qu'elle avait eue de son premier mariage, aposta, lors du passage de son enfant dans Verdun, des gens qui au moment où elle s'engageait sur le pont, la précipitèrent avec son lourd chariot et les boeufs qui le traînaient dans les flots de la Meuse. Quelle horreur !
En 1887, ce pont prit ensuite le nom du lieutenant colonel Nicolas-Joseph Beaurepaire dont je vous avais parlé dans cet
article.
Il changea encore une fois de nom après la Seconde Guerre mondiale afin de rendre hommage à Fernand Legay, résistant qui préserva le pont Beaurepaire de la destruction en coupant à plusieurs endroits la mise à feu des mines installées par l'occupant allemand et permettant ainsi la poursuite de l'avancée américaine sur la Voie de la Liberté.
Aujourd'hui encore, les verdunois ne savent pas trop quel nom donné à ce pont "Legay" sur lequel passe la rue Beaurepaire. D'autant plus que la Place Chevert qui se trouve juste au bout du pont, s'appelait avant Place Sainte-Croix, tout comme le pont qui s'appelle maintenant pont Legay et non plus pont Sainte-Croix.
C'est clair ou je recommence ?
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