
Lorsque que l'on sort de Verdun et que l'on se dirige au nord vers le "champ de bataille" c'est le premier monument que l'on peut observer (
Google Maps). Sur le bord de la route, le long du massif forestier de Souville, le monument Maginot représente Le Caporal André Maginot blessé et soutenu par le soldat François-Joseph Jolas qui lui sauva la vie pendant la bataille de Verdun.
André Maginot, bien que né à Paris, n'en restait pas moins meusien de coeur. Il devint Conseiller Général de Revigny-sur-Ornain (le village de ses parents) puis Député de Bar-le-Duc en 1910, mandat qu'il conservera jusqu'à sa mort.
En 1913, il devient sous-secrétaire d'État à la guerre et, lorsque la guerre éclate, il s'engage comme simple soldat et demande à rejoindre une compagnie sur les Hauts de la Meuse. Il sera ensuite blessé, évacué, décoré et gradé ; parcours idéal pour devenir ensuite Ministre des pensions puis Ministre de la Guerre sous le gouvernement Poincaré.
C'est dans ces années 20 qu'il va lancer l'idée d'une frontière fortifiée pour protéger la France d'une éventuelle revanche allemande. Remplacé par Paul Painlevé en 1924, il travaillera à lever les fonds nécessaires à la réalisation de son projet. La "ligne Maginot" sera finalement réalisée par Painlevé dans les années trente grâce aux 3,3 milliards de francs récoltés par Maginot qui mourra dans la nuit du 7 janvier 1932 de fièvre typhoïde.
Il existe un deuxième monument dédié à André Maginot en Meuse, il se situe à Revigny-sur-Ornain, là où il fut inhumé le 10 janvier 1932.
Et pour finir, voici une petite citation qui fera passer ce Ministre de la Guerre pour un grand humaniste : "
Les organisations défensives des frontières dont nous voulons l'exécution n'ont pas d'autre but que de barrer la route à l'invasion toujours possible. Le béton vaut mieux à cet égard et coûte moins cher que le mur de poitrines..." [André Maginot, Discours devant le Parlement pour défendre son projet].
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