5 mars 2008
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Tout commence il y a environ 1664 ans lorsqu'un meldois nommé sanctinus arrive à Verdun pour y apporter non pas de la bière (1664 !) ou du Brie (de Meaux) mais... la bonne parole.
Et voilà t'y pas que notre Sanctinus, chaussé d'affreuses sandalettes en cuir, sort un gros bouquin intitulé "Nouveau Testament" et qu'il se met à raconter la vie d'un héros vachement balèze, un certain Jésus de Nazareth. Pour faire bref : Sanctinus évangélise Verdun placée alors sous juridiction romaine.
En fait le boulot n'est pas trop compliqué puisque c'est à cette époque que nos amis romains cessent de donner des chrétiens au petit déjeuner à leurs lions. Pour changer un peu, l'Empereur Constantin a en effet décidé d'abandonner le culte romain antique pour faire du catholicisme la religion officielle de son Empire. C'est décidé : à partir de là les lions mangeront du païen.
Sanctinus, fonde alors une église dédiée à Saint Pierre et Saint Paul dans le quartier de Saint Vanne, au sommet de la colline autour de laquelle sera construite plus tard la Citadelle. Ce lieu de culte sera déplacé un siècle plus tard à l'emplacement de l'actuelle cathédrale.
En 346 il devient le premier Evêque de Verdun (1er sur 117 c'est plutôt pas mal comme classement !). Vers la fin de sa vie il retournera officier à Meaux avant de mourir en 356. Les siècles passant, il sera béatifié puis canonisé pour devenir le Saint Saintin que vous connaissez maintenant et que vous fêterez dorénavant tous les 22 septembre.
A Verdun subsistent aujourd'hui encore quelques traces de son passage : cette statue signée "Lacroix" et datant de 1939 (Google Maps), mais également un retable en marbre et des reliquaires du XVIe siècle conservés à la Cathédrale et au Palais épiscopal. L'un contient une sainte dent, tandis que l'autre représente la Trinité montée sur une boule de cristal de roche.