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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 07:00
Romagne-sous-MontfauconAlors que l'on s'apprête à commémorer le 90ème anniversaire de l'intervention américaine de 1918, il serait dommage de ne pas présenter le "Meuse-Argonne American Cemetery and Memorial" plus connu dans nos contrées sous le sobriquet de cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon (it is more frenchy) (Google Maps)

Cette surface de 130,5 acres (52 ha), parsemée de 14.246 croix de marbre blanc, constitue la plus grande concentration de tombes américaines en Europe. Précisons que la plupart des soldats inhumés ici sont tombés au combat durant la dernière grande bataille de la Première Guerre mondiale : l'offensive Meuse-Argonne qui débuta le 26 septembre 1918 et poussa l'armée allemande à la défaite finale et à la signature de l'armistice du 11 novembre.

Comme toujours avec les mémorials américains, le lieu est parfaitement entretenu. Pelouse "billard", arbres taillés au cordeau, roses rouges, nénuphars et fontaines donnent à cet espace une étrange atmosphère de zénitude paradisiaque.

Si vous ne connaissez pas encore ce lieu, je vous invite à vous y rendre (pourquoi pas en vélo ?).

Et si vous souhaitez en savoir plus sur les festivités organisées à l'occasion du 90ème anniversaire des offensives franco-américaines en Meuse et de l'armistice, vous pouvez visiter le site Internet  spécialement mis en place par le Conseil Général à cette occasion.

       


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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 07:00
Un gentil jeune homme m'a adressé un message électronique pour savoir si je pouvais annoncer un événement sur mon blog.

Comme cet événement se passe en Meuse, que j'adore le ska, le funk, et le Rockabilly, que je suis un grand amateur de farfadets et de mirabelles et que je suis le plus gentil du monde, voici une pub gratuite pour le festival des Boulettes d'Or qui se tiendra le 23 août à Hannonville-sous-les-Côtes.

Mais bon... comme je suis fainéant et en vacances, je me contente de faire un copier/coller du mail que j'ai reçu (voir ci-dessous).

Perso, la programmation me tente bien et je crois que ça va nous occuper une bonne petite soirée musicale au pays des mirabelles.

Et surtout, n'hésitez pas à cliquez sur l'image si vous n'arrivez pas à lire les petits caractères.

L'association des Farfadets Frappadingues est heureuse de vous annoncer la tenue de la 6ème édition de son festival estival : Les Boulettes d'Or

Cette année encore, nous vous ferons découvrir des artistes locaux, régionaux et nationaux, venus sous les côtes de Meuse fêter avec vous la récolte de ce fruit si singulier et cher à nos coeurs qu'est la mirabelle.

Une programmation à la hauteur de vos espérance et de vos goûts sera proposée ce soir-là. Les concerts alterneront entre une grande scène et un chapiteau de cirque afin de ne laisser aucun répit à vos émotions:
Sur place, vous trouverez bien entendu de quoi vous restaurer et vous abreuver à votre convenance. Un camping gratuit sera libre d'accès pour les festivaliers, au milieu des vergers de mirabelliers.

Pour cette soirée magique, la tête sous la voûte étoilée, les yeux noyés de lumières scéniques, les oreilles bercées par les mélodies de nos artiste et le coeur chatouillé par les basses, le prix d'entrée est fixé à 8€.

Au plaisir de vous voir au soir du 23 août.

Infos supplémentaires : Festival en plein air/ Buvette + restauration / Camping gratuit
Contact : marpaut[at]yahoo.fr
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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 07:00
Le Vent des ForêtsComme cela nous avait beaucoup plu l'année dernière, nous sommes retournés parcourir les sentiers du Vent des Forêts pour chercher de nouvelles oeuvres d'art contemporain.

Nous avons tout d'abord parcouru la petite boucle d'une heure (en bleu sur cette carte) autour de laquelle étaient parsemées une dizaine d'oeuvres réalisées en 2007 sur le thème "(dé) camper".

Puis nous sommes allés faire un tour du côté du ruisseau de Marcolieu, à la recherche d'une des oeuvres réalisées pour la saison 2008 du Vent des Forêts.

Le Vent ForêtsCe que nous avons découvert au bout du chemin était carrément hors norme par rapport aux autres oeuvres vues jusque là. Il s'agissait de... euh... et bien... comment dire... un volume conçu à partir de 300 m² de toile blanche, suspendu à quelques mètres du sol. L'auteur de cette réalisation est Sébastien Rinckel, un architecte versaillais, qui n'en n'est visiblement pas à son coup d'essai.

Comme je commence à avoir quelques photos du Vent des Forêts, j'ai rangé tout cela dans un album. Et si vous n'en avez pas assez, filez tout de suite après sur le blog de Casy qui a, elle aussi, publié quelques clichés ici, et .

Et comme toutes ces photos ne représentent qu'une petite fraction de ce que vous pourrez découvrir sur place, voici le programme complet des animations du Vent des Forêts pour 2008.

Bonne balade...

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 07:00
Memorial de VerdunCela faisait quelques temps déjà que nous n'étions pas retournés sur le champs de bataille. Il faut dire que nous avions été un peu déçu lors de nos visites de certains "hauts lieux du tourisme de mémoire". Entre le mythe de la tranchée de baïonnettes, le petit train de la citadelle souterraine de Verdun et le traitement religieusement moral du conflit à l'Ossuaire de Douaumont, le "tourisme de mémoire" ne laissait que peu de place... à l'Histoire.

Nous fûmes toutefois attiré au Memorial de Verdun par une affiche annonçant une exposition intitulée "De l'icône à la caricature - La représentation des personnalités pendant le 1er conflit mondial". Cette exposition temporaire prenant fin le 15 novembre 2008, nous avons décidé d'aller rapidement la visiter.

Et là, je dois dire que nous n'avons pas été déçu puisque le Mémorial traite bien de l'Histoire de la bataille de Verdun.

Memorial de VerdunNous avons juste eu une petite crainte dans les premiers mètres de la visite puisqu'il n'y était question que d'armes et de fiches techniques (Savez-vous que le 90 mm de Bange, modèle 1877, dont la portée est de 9 km, a un canon de 1,80 m, un poids de 1,2 tonnes, et qu'il tire un à deux obus à mitraille 1883 de 8,7 kg  avec une vitesse initiale de 455 m/s ?).

Ensuite, les panneaux se font plus nombreux, et j'imagine que leur lecture intégrale demande plusieurs heures de visite. Mais cela est nécessaire pour comprendre comment, par le jeux des alliances, toute l'Europe a pu sombrer dans le chaos. On découvre le matériel de l'époque, les innovations en matière d'armement et de défense (fini les pantalons rouge garance, bonjour le bleu horizon), les gaz de combat, les tactiques militaires parfois foireuses, le nécessaire travail des femmes, les indispensables progrès de la médecine face aux nouveaux types de blessures, l'artisanat des tranchées, etc.

Memorial de VerdunLa visite se poursuit par la projection d'un film d'environ une demi-heure, plutôt bien fait (si ce n'est un petit bémol dans la dernière minute), parsemé de citations  de quelques écrivains français et allemands ayant participé à la Grande Guerre, comme Guillaume Apollinaire.

On arrive enfin à l'exposition temporaire sur l'usage des caricatures pendant la Première Guerre mondiale, mode d'expression privilégié pour dénigrer l'adversaire et moyen de désinformation et de subversion particulièrement efficace pour les états soucieux de contrôler et de censurer la presse.

Au final, on sort de là content d'avoir appris des choses et c'est très bien.

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 07:00
Tombeau de René de Châlons, Prince d'Orange (1554)Il y a maintenant près de trois mois j'avais écrit un article sur l'oeuvre de Ligier Richier représentant le squelette de René de Châlons en l'église St Etienne de Bar-le-Duc. A cette occasion j'avais évoqué une vieille carte postale qui traînait à la maison quand j'étais gamin.

Et bien figurez-vous qu'en passant chez mes parents l'autre jour j'ai retrouvé cette carte postale entourée de quelques livres qui traînent encore sur les étagères de ce qui fut ma chambre.v

La carte est datée du 13 octobre 1933, le cachet de la poste faisant foi. A cette époque l'église St Etienne s'appelait encore Eglise St Pierre, c'est pourquoi on peut lire au dos :

Bar-le-Duc - Eglise Saint-Pierre - Tombeau de René de Châlons, Prince d'Orange (1554). Oeuvre de Ligier Richier - Louise de Lorraine, son épouse, le fit élever en mémoire et comme symbole de son amour. Le coeur de René de Châlons avait été mis dans un étui de vermeil et placé dans sa main gauche.

C'est marrant mais moi, quand je suis en vacances, j'envoie plutôt un paysage bucolique qu'un corps en putréfaction, fut-il en pierre. Et vous, auriez-vous envoyé une carte postale comme celle-ci ?

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 07:00
La fosse d'Alain Fournier et ses compagnonsLe long de la tranchée de Calonne, que nous avions parcourue pour nous rendre à Hattonchâtel il y a quelques semaines (souvenez-vous), vous pourrez découvrir la fosse d'Alain-Fournier et ses compagnons (Google Maps).

Autour de celle-ci se trouve un monument commémoratif à la mémoire de l'auteur du Grand Meaulnes ainsi qu'une série de panneaux retraçant sa vie et surtout la manière dont son corps a été retrouvé après quatorze ans de recherches... en 1991. C'est en effet, dans le mystère qui entoure la disparition de l'écrivain et de son régiment pendant les combats de 1914, et dans les années de recherches passionnées qui ont été nécessaires pour retrouver son corps, que réside en partie l'intérêt de ce site.

Au fait, ne vous attendez pas à trouver des squelettes dans la fosse, les vingt-et-un corps retrouvés ne s'y trouvent plus depuis leur transfert dans la nécropole de Saint-Rémy-la-Calonne en 1992.

Le monument d'Alin FournierJe vous laisse découvrir tout cela sur place, sauf bien sûr si vous êtes trop impatients et, dans ce cas, je vous invite à visiter le site de la truffière de St-rémy-la-Calonne qui vous expliquera tout cela en détail (oui, je sais que c'est bizarre d'aller chercher ces infos sur le site d'une truffière).

Je vais tout de même m'attarder sur un détail qui m'a marqué lors de notre visite du lieu. Un des panneaux fait référence à d'autres écrivains disparus en temps de guerre et dont les corps n'ont toujours pas été retrouvés :
  • Ambrose Bierce, auteur du Dictionnaire du Diable et de nouvelles fantastiques, disparu à l'âge de 71 ans pendant la guerre civile qui suivit la révolution mexicaine de 1910.
  • Louis Pergaud, auteur de la Guerre des boutons, tué par un bombardement français en 1915 alors que, blessé par les allemands, ceux-ci l'avaient recueilli dans un hôpital de fortune.
  • Enfin, Antoine de Saint Exupéry dont seul la gourmette et l'avion ont à ce jour été retrouvés.
J'ai bien envie d'allonger un peu cette liste car, si elle cite bien trois écrivains disparus en temps de guerre, elle ne fait pas référence à tous ceux, morts pendant la Première Guerre mondiale, et dont on a retrouvé les corps. Savez-vous combien d'écrivains ont été tués pendant la grande guerre ? Dix ? Vingt ? Cent ?

La réponse se trouve gravée sur quatre panneaux au Panthéon à Paris : 546 écrivains, et parmi eux des bonshommes carrément célèbres comme Aristide Bruant, Guillaume Apollinaire ou Charles Péguy.

J'en ajouterai encore un de plus, Jean Jaurès, assassiné quelques jours seulement avant que la boucherie ne débute.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 07:00
Venise à HattonchâtelLe week-end dernier nous avons été conviés à un pique-nique un peu particulier à Hattonchâtel. Il s'agissait d'une réunion "privée" de quelques costumés qui étaient déjà présents au dernier carnaval vénitien de Verdun. Et comme ça n'aurait aucun sens de lâcher des costumés dans la nature sans photographes pour leur courir après, Graziella nous a gentillement invités à venir faire office de chasseurs de masques aux côtés d'habitués comme Daniel Hans ou Mamchérie.

Vous allez dire que j'exagère avec mon soleil meusien, mais nous avons une fois de plus bénéficié d'un temps superbe ce qui, combiné avec le cadre idyllique du village d'Hattonchâtel, nous a permis de réaliser quelques prises de vues vraiment sympathoches.

Jouant avec la rotation du soleil autour de la terre et avec les contre-jours, nous avons pu faire poser les costumés aux quatres coins du village tout en bénéficiant d'un éclairage toujours optimal. Oui, bon, ok, le réflecteur était bien utile dans certains cas...

Venise à HattonchâtelJe crois que nous avons à peu près fait le tour du village : château, cloître, mairie, lavoir, etc. La propriétaire d'un gîte nous a même invités à profiter de sa terrasse qui offre une vue incroyable sur la plaine de la Woëvre, la butte de Montsec et les côtes de Meuse. Pas question de lui faire de la pub pour autant ! Pour plus d'infos contactez-la directement au 06-62-69-24-01 ou en lui envoyant un mail.

L'après-midi fut ponctué par l'arrivée d'une bande de motards qui, par les mystérieuses demoiselles attirés, se prêtèrent au jeu des photos, puis mirent quelques instants leurs chevaux d'acier à roulettes à disposition des belles, le temps que celles-ci se fassent flasher.

Au final, cette journée nous aura permis de faire un peu mieux connaissance avec les membres de cette drôle de tribu vénitienne. Et ce qui est sûr c'est que s'ils sont d'un flegme quasi-british derrière leur masque, ils se révèlent être de joyeux lurons une fois désabillés.

PS 1
: il y a de jolies photos sur le blog de Casy
PS 2 :
il y a ausside jolies photos dans mon album
PS 3
: oui, je sais que c'est la terre qui tourne autour du soleil

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 20:00
Jules Bastien LepageA Damvillers se trouve une statue du peintre meusien le plus connu du Monde : Jules Bastien Lepage. Jusque là pas de surprise puisque le bonhomme est né dans cette bourgade meusienne. Ce qui est plus surprenant c'est qu'elle est l'oeuvre de son copain Auguste. Ben oui quoi ! Auguste Rodin. La classe, non ?

Pour la voir il suffit de quitter la route principale et de prendre la deuxième à droite en venant de Verdun. Ensuite, vous vous garez près du cimetière. C'est en effet en marge de ce cimetière que se trouve le tombeau du peintre et de sa famille (Google Maps).

Le monument a été commandé à Rodin cinq ans après la mort du peintre et il l'a réalisé entre celui de Victor Hugo (qui se trouve au Panthéon) et celui de Balzac (Visible Boulevard Raspail à Paris).

La statue représentant Jules, la palette et le pinceau à la main, fut inaugurée le 24 septembre 1889 devant une foule de personnalités.

Elle échappa ensuite miraculeusement à la fonderie lors de la Première Guerre mondiale grâce à l'intervention d'un officier allemand  amateur de Rodin qui l'avait mise de côté. La statue sera finalement retrouvée à Metz en 1919.

Pour l'annectode, il semblerait qu'un autre exemplaire de cette statue soit exposé dans les jardins d'un musée de Los Angeles.

Sur le monument en arrière plan, en forme de... heu... colonne, sont gravés les noms des principales oeuvres de Jules : Jeannes d'Arc, les foins, l'amour au village, Saison d'octobre, et des dizaines d'autres.

Tout cela vaut le coup d'oeil alors la prochaine fois que vous passerez à Damvillers n'oubliez pas de faire un petit arrêt.

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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 07:00
A l'heure où la politique ne semble plus intéresser que les magazines people, de nouveaux partis se créent pourtant ça et là, loin de la politique bling-bling. De nouveaux partis qui s'engagent à défendre des idéaux et à appliquer leur programme. Il en est ainsi des mouvements indépendantistes meusiens qui fleurissent sur la toile. Parmi eux, le M.I.A.M. et le F.A.R.M. font partie des plus actifs.

Le Mouvement Indépendantiste Apolitique Meuse (M.I.A.M.) mène un "combat de libération pacifique" afin d'affranchir la Meuse du joug Français. Ses responsables (qui préfèrent garder l'anonymat) reconnaissent volontiers que ce nom peut faire sourire "mais cela illustre notre faim de liberté". La rédaction de leur programme politique est déjà bien avancée. Ecologie, religion, justice, tourisme, pouvoir d'achat, etc. autant de points sur lesquels le M.I.A.M. a déjà planché. Même l'organisation politique du futur Etat a été réfléchie : la Meuse sera une république démocratique.

Mais tous les mouvements ne se veulent pas aussi pacifiques. Le Front Armé Révolutionnaire Meusien (F.A.R.M.)  affiche la couleur : "Nous exigeons la souveraineté politique de la Meuse : une indépendance par rapport à l'Etat français [...] Nous voulons la reconnaissance du statut de prisonnier politique pour les personnes du mouvement révolutionnaire Meusien incarcérées y compris pour celles ayant commis des actes pouvant être assimilés à des délits de droits communs".

Sur des forums de discussion comme Lorraine Café, des militants n'hésitent pas à défendre leurs thèses autonomistes : "Sachant que notre premier roi commun avec les français fut Louis XV, je trouve honteux d’apprendre aux petits lorrains l’histoire de France avant 1766, date de notre annexion, forcée pour la population Lorraine !"

Certains vont même jusqu'à rappeler que l'Alsace-Lorraine fut, pendant une courte période du 20e siècle, une république indépendante (voir ici). Bon ok... cela n'aura duré que 10 jours (du 11 novembre 1918 au 21 novembre 1918, le temps que la France mette les choses au clair avec l'Allemagne), mais cela montre que tout est possible.

Malheureusement, sentant ce vent sécessionniste souffler, le pouvoir français a bien évidemment réagi en dénigrant les Mouvements indépendantistes. Dans la Désencyclopédie on peut ainsi lire que le Mouvement Indépendantiste Meusien (M.I.M) serait en fait composé de vaches qui veulent virer les quelques humains qui habitent la Meuse parce qu'elles en ont marre de se faire tripoter les mamelles tous les matins. Je l'affirme haut et fort : ceci est de la calomnie !

Ceci étant dit, il reste encore quelques détails à régler avant que la Meuse puisse siéger à l'ONU.

Tout d'abord, il faut trouver un drapeau. Il est inenvisageable de garder l'écusson de la Meuse avec ses croix dorées et ses deux bars adossés (des poissons d'eau de mer pour représenter la Meuse ! Pourquoi pas un crocodile ?)  Quant au logo du Conseil Général de la Meuse figurant un clocher de village, il manque fichtrement d'envergure. Si vous avez des idées de drapeau, merci de laisser un commentaire sous cet article et je publierai les plus réussis.

Ensuite il faut choisir la capitale. Afin d'éviter tout débat stérile autour de Verdun et Bar-le-Duc, je propose que l'on choisisse le barycentre de la Meuse. Le château des Monthairons sera donc préempté et deviendra le siège de la Présidence de la République Meusienne. Les différents ministères pourront quant à eux être décentralisés à Verdun et Bar-le-Duc.

Pour ce qui est de la langue : afin de ne pas déstabiliser nos amis français, belges et luxembourgois qui seraient amenés à entretenir des relations diplomatiques avec la toute nouvelle république de Meuse, le français resterait, du moins pour le moment, la langue officielle. Une commission dépendant du Ministère meusien de l'Education et de la Culture sera chargée d'une étude sur le sujet.

Le choix de la monnaie : dans l'éventualité où la Meuse respecterait les critères de convergence, elle aurait tout intérêt à rester dans la zone euro afin de commercer efficacement avec ses voisins français, belges et luxembourgeois. Toutefois, il serait également intéressant que le Ministère de l'Economie et des Finances étudie la possibilité de faire de la Meuse un paradis fiscal, afin d'attirer en masse les capitaux étrangers.

Enfin, il nous faudra choisir un hymne. A cet effet, un tremplin rock sera organisé afin d'élire à l'applaudimètre l'hymne meusien.

Qu'on se le dise !

Meuse libre ! Meuse indépendante !

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 07:00
La zone rouge de VerdunCommençons par une petite mise au point : la zone rouge de Verdun n'a absolument rien à voir avec le succulent nectar à consommer avec modération résultant de la fermentation des cépages des côtes de Meuse et vulgairement appelé "gros rouge qui tâche". Ceci étant dit, venons-en au sujet qui nous intéresse.

La Première Guerre Mondiale a laissé derrière elle une ligne de front dévastée. Un paysage lunaire de 120.000 hectares où la moindre trace de végétation avait disparu, constitué pour l'essentiel de trous d'obus remplis d'eau boueuse, d'amas de métal et de bouts d'hommes épars.

Sols bouleversés, villages détruits, munitions non explosées, pollutions au plomb, au mercure et aux gaz de combat... le coût d'une remise en état de ce territoire était tel qu'il fallut abandonner l'idée de lui redonner sa fonction d'antan, d'autant plus que d'innombrables corps étaient (et sont toujours) ensevelis en profondeur et que cet immense cimetière méritait d'être préservé.

Ce territoire, constitué essentiellement d'anciennes terres agricoles (et non de forêt comme certains le croient parfois), devint donc la propriété de l'Etat par une loi promulguée le 17 avril 1919. Les terrains furent achetés aux propriétaires dans un périmètre délimité en concertation avec les maires de l'époque. La "zone rouge" était née et fut ainsi nommée en référence à la couleur du trait sur la carte (et non à la couleur du sang).

Champ de tirL'Etat conserva la propriété des vestiges de guerre (forts, Ossuaire, etc.) et quelques sites propices à entraîner de nouvelles recrues à la mémoire courte, puis confia progressivement la gestion du reste à l'Office Nationale des Forêt qui entretient désormais la Forêt Domaniale de Verdun créée à l'intérieur de cette zone rouge dans les années trente (après un petit nettoyage du terrain qui a tout de même mobilisé quelques milliers d'hommes).

Mais aujourd'hui encore, ces terres polluées ne sont toujours pas déminées. Henri Belot, responsable du service de déminage régional de Lorraine, explique par exemple que "la dépollution absolue des forêts de Verdun par détection électromagnétique est une quasi-impossibilité, du fait de la forte proportion d'éclats, de barbelés et autres ferrailles présentes dans le sol. Par ailleurs nombre d'engins sont enfouis sous le rayon d'action des détecteurs de surface. Pour dépolluer la zone des combats, il faudrait éliminer la forêt sur des dizaines de milliers d'hectares, décaper le sol sur une profondeur d'au moins un mètre, trier les terres extraites, et procéder à la détection électromagnétique des sols vierges ainsi mis au jour : ce serait une nouvelle catastrophe pour l'environnement, et aussi pour les finances de l'Etat."

En Meuse, le nombre de munitions neutralisées chaque année par les services de déminage est toujours impressionnant. Ce sont en effet plus de 100.000 kg de munitions et d'explosifs qui ont été traités au cours des années 2001, 2002 et 2003 (les trois quarts seulement étant imputables à la bataille de Verdun).

Dans tous les cas, rappelez-vous qu'il ne faut pas jouer avec les obus et les grenades rouillées que vous trouvez dans les bois. D'une part parce que c'est interdit, et d'autre part parce qu'il y a de fortes chances que vous ne puissiez plus venir sur mon blog lorsque vous aurez perdus vos mains.

Mais rassurez-vous, comme le dit Henri Belot :"nous n'avons pas d'exemple d'accident entièrement fortuit survenu à des promeneurs des champs de bataille. Tous les accidents de personnes survenus résultent de l'action délibérée d'une des victimes, et d'une faute impardonnable dans la grande majorité des cas".

Source :
  • Historique de la zone rouge, par Gérard DOMANGE, professeur agrégé d'histoire-géographie
  • Entretien avec Henry Belot, responsable du service de déminage régional de Lorraine.
 

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Philippe Burlet

Un artiste verdunois qui roule des mécaniques

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