3 février 2007
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Comme la plupart des autres projets (une centaine), il propose un groupe (c'est à dire une oeuvre composée de plusieurs sujets sur le même support) composé d’une figure allégorique et d’un guerrier. L’œuvre repose sur le contraste entre le dynamisme de la figure féminine jaillissant hors de la composition, ses deux bras aux poings serrés largement écartés et la bouche grande ouverte, et le rythme brisé du corps du guerrier représenté mourant, qui offre une transposition directe du Christ de la Pietà de Michel-Ange. Jugé trop révolutionnaire, ce groupe vibrant de violence fut écarté dès la première étape du concours.
Le groupe de Rodin allait finir par trouver une place. En effet, l’esprit de revanche qu’il proclamait s’imposa de nouveau avec la 1ère Guerre Mondiale, et le projet fut présenté en 1916 au comité néerlandais de la Ligue des pays neutres, qui voulait élever un monument commémoratif de la défense de Verdun. L’agrandissement au quadruple fut réalisé en 1917-1918, et le monument inauguré à Verdun le 1er août 1920.
Situé un temps près de la Porte St Paul, le monument se trouve aujourd'hui rue des Frères Boulhaut (Google Maps)